Depuis novembre 2022, la MSH-P, en convention avec la Délégation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires (DSCEN), développe un programme de recherche sur les héritages sociaux des essais nucléaires en Polynésie française.

Le projet « parenté et changement social en Polynésie française depuis les décennies CEP » constitue le deuxième axe de ce programme. Il vise à éclairer les processus sociaux à l’œuvre dans la société polynésienne contemporaine et à saisir, par le prisme des transformations de la famille, les changements sociaux, économiques et culturels à l’œuvre sur le territoire depuis les années 1960 et l’implantation du CEP.

A la suite de l’enquête qualitative au long cours auprès de familles vivant dans un quartier de l'agglomération urbaine de Tahiti, menée dans le cadre du projet « Faire famille » au Fenua : modernisation et transformation des pratiques et des imaginaires familiaux contemporains en Polynésie française » (2021-2022), ce nouveau projet se penche sur le rapport entre ces processus de transformation de la famille et les restructurations socio-économiques brutales générées par l’implantation du CEP, en s’intéressant aux mobilités géographiques intenses induites par l’économie du nucléaire. Dans cette perspective, l’enquête se déroule dans l’agglomération urbaine de Tahiti et dans certaines îles de Polynésie française.

Ce projet est porté par Louise PROTAR, sociologue, post-doctorante à la MSH-P depuis 2021.