• « Recherches ethnoarchéologiques sur l’atoll de Fakahina (Tuamotu) » (direction Guillaume MOLLE et Eric CONTE)

La MSH-P a obtenu les financements pour ce projet dont elle a confié la réalisation au CIRAP et à l’Australian National University. Une première mission, co-financée par la MSH-P, le CIRAP et le Ministère des Outre-mer s’est déroulée en avril 2018. Une seconde mission a été organisée en avril 2019 sur financement « Contrat de projet Etat-PF ».

  • Fouilles archéologiques sur le marae Taputapuatea (classé au patrimoine de l’UNESCO).

Partenariat avec le Ministère de la Culture polynésien pour préciser la chronologie de ce site. Des sondages et des fouilles ont été réalisés en octobre 2019 sous la direction de Louis LAGARDE (Université de la Nouvelle-Calédonie).

  • « Etude ethno-historique sur trois atolls de la Réserve biosphère UNESCO de Fakarava (Tuamotu) »

Ministère de la Culture et de l’Environnement. Réalisé de mai 2018 à mai 2019 par Frédéric TORRENTE. Ce projet a consisté à relever les traditions orales ou écrites, à inventorier les sites historiques, culturels ou archéologiques, à vérifier la toponymie et à géolocaliser les sites dans les atolls de Fakarava, Niau et Raraka. Une action pédagogique de sensibilisation au patrimoine a en outre été réalisée dans les écoles primaires de ces atolls.

  • « Recherches anthropologiques sur les atolls de Kiribati (Micronésie) »

Dans le cadre de son post-doctorat, Guigone CAMUS a effectué un terrain dans les atolls de Kiribati en Micronésie entre juillet et septembre 2018. Sur l’atoll de Tarawa, elle a travaillé à la comparaison des différentes techniques de soin et de guérison entre médecine occidentale et médecine traditionnelle. Sur l’atoll de Tabiteuea, elle a observé les phénomènes de recréation de communautés sociales engendrée par l’abondance désorganisée des aides financières proposées par les ONG et les pays riches et destinées à améliorer l’accès à l’eau douce. Elle y a également poursuivi ses travaux de traduction et d’interprétation de textes cosmo-mythologiques ayant trait à la création du monde et à la navigation traditionnelle.

  • Parallèlement au programme « Histoire et mémoire des essais nucléaires en Polynésie française », la MSH-P a également mené l’étude anthropologique « Les atolls des Tuamotu au temps des essais nucléaires : le cas de Reao », dirigé par Emilie NOLET (Paris-1). Il s’agissait d’étudier l’impact sur la vie d’un petit atoll d’un détachement militaire lié au CEP, dès 1964.
  • Le programme Histoire et mémoires des essais nucléaires en Polynésie française (responsable R. Meltz)

En octobre 2018, une convention a été signée par la MSH-P/UPF avec le Président de la Polynésie française pour le lancement du programme « Histoire et mémoire des essais nucléaires en Polynésie française » (2018-2020) dirigé par R. Meltz (Université de Haute Alsace – CRESAT / IUF).
Ce programme consiste d’une part à écrire une histoire politique des essais nucléaires à l’aide de nouvelles archives et, d’autre part, à recueillir sous forme d’enregistrements les témoignages des acteurs du CEP au sens large (vétérans polynésiens et métropolitains, hommes politiques, habitants concernés en raison de leur fonction ou de leur lieu de résidence). Le premier axe a rassemblé une quinzaine de spécialistes, et le second a bénéficié d’un post-doctorant basé à Tahiti.

Ce programme a permis la parution d'un ouvrage de référence « Des bombes en Polynésie. Les essais nucléaires français dans le Pacifique » par R. Meltz et A. Vrignon, 720 p, paru aux Editions Vendémiaire le 7 avril 2022.

Les historiens mobilisés dans ce programme de recherche ont été très impliqués dans la table-ronde « Reko Tika » organisée à la demande du Président de la Polynésie par la Présidence de la République les 1er et 2 juillet 2021 à Paris afin de traiter un certain nombre de questions liées au nucléaire (problèmes sanitaires, indemnisations, archives, etc.) et qui a abouti à une ouverture inédite des archives liées au nucléaire. Cela a motivé l’attribution par le ministère des Armée d’un contrat doctoral permettant de contribuer à exploiter ces archives à présent accessibles et de prolonger le travail mené par notre équipe.

Autre émanation de ce programme (et financé par la MSH-P) un séminaire international : « Pour une histoire transnationale des installations et des essais nucléaires » est depuis 2019 organisé à Paris par le CRESAT, la MSH-P et l’INALCO.
Programme du séminaire

Ce séminaire a débouché sur colloque international « Des essais au désert : Pour une histoire comparée et transnationale des sites d’essais nucléaires » 19-22 janvier 2022 à Paris, financé par la MSH-P et le CRESAT, successivement aux Invalides, au Centre de l’Université de Chicago à Paris et à l’INALCO.

Enfin, un colloque de restitution « Histoire et mémoires du CEP : un deuxième contact ? » sous la responsabilité de R . Meltz et A. Vrignon, s'est tenu à Tahiti du 11 au 13 mai 2022, organisé par la MSH-P avec le concours de l’UPF, de l’IUF et de l’UHA-CRESAT.

  • Le projet « Parentalités adolescentes et violences intrafamiliales en PF », dirigé par Loïs BASTIDE (UPF) et financé par l’Institut National de la Jeunesse et d’Education Populaire (INJEP), s'est achevé en mars 2020.

Le rapport est disponible sur le site de l'INJEP.

 

  • Devant l'importance prise par "l'ice" (méthamphétamines) ces dernières années en Polynésie française et celle du paka (cannabis) consommé de longue date, nous avons décidé de lancer un programme d’étude sur les drogues co-financé par le Gouvernement de la PF et la MSH-P.

Le 23 août 2019, une convention a été signée avec le Ministère de la santé et de la prévention pour la mise en œuvre d’un programme de recherche intitulé « La consommation d’Ice à Tahiti : politiques publiques, usages et trafics ». Pour mener cette étude de 2 ans sur le terrain, deux post-doctorantes, Alice SIMON et Alice VALIERGUE, ont été engagées à compter d'octobre 2019 sous la direction de Henri BERGERON (Sciences-po - CSO) et Michel KOKOREFF (Paris 9-CRESPPA).

Le programme a été clôturé entre le 24 et le 27 août 2021 avec 3 temps de restitution : une conférence privée à la Direction de la Santé avec le comité de suivi uniquement ; une visioconférence filmée le lendemain entre les chercheurs et les acteurs institutionnels directement impliqués ; et enfin une conférence de presse le 27 août à l'université afin d'informer le plus grand nombre sur les résultats de cette étude.

Le rapport final ainsi que la vidéo de la conférence de restitution du 25 août 2021 sont disponibles ci-dessous :

" Errance et mobilités : La rue et ses espaces chez les personnes sans domicile fixe en Polynésie française ", responsable scientifique : Loïs BASTIDE (UPF), chargée d’étude : Yasmina TAEREA, (UPF), cofinancement MSH-P /Etat.

En 1995, seules 40 à 50 personnes vivaient dans les rues de Papeete contre 345 en 2019. La population des sans domicile fixe a ainsi été multipliée par 7 en l’espace de 24 ans.

La MSH-P a décidé d’entreprendre une étude de cette population dont l’une des spécificités est une forte mobilité à plusieurs échelles (mobilité inter-îles, mobilité entre la rue et leurs familles, mobilités du quotidien liées à leurs stratégies de survie). En étudiant ces trois « régimes de mobilité » et en analysant leur articulation, le projet de recherche permettra de mieux appréhender les trajectoires d’errance individuelles et d’apprécier les dynamiques sociales et économiques qui leur donnent forme, sur le territoire. Ce faisant, il permettra de nourrir de nouvelles réflexions quant à la prise en charge institutionnelle du phénomène de l’errance, en Polynésie française.

L'étude a débuté en Septembre 2020 sur les fonds propres de la MSH-P, le Haut-Commissariat de le Polynésie Française a ensuite pris le relais du financement à compter d'octobre 2020 jusqu'à la fin du projet en Juin 2021.

Dans le cadre du Contrat de projet Etat-PF, la MSH-P a proposé un programme intitulé « La fiducie, outil de gestion de l’indivision foncière » sous la direction de Tamatoa BAMBRIDGE (CRIOBE-CNRS) et François-Xavier Lucas (Paris-1).

L’objectif est de travailler en partenariat avec des juristes et des élus pour envisager la solution de la fiducie (l’équivalent du « trust » anglais) comme réponse aux problèmes posés par l’indivision. Un groupe de travail a été mis en place en 2019 avec des maires et des associations pour organiser un workshop avec les autorités en 2020 qui pourrait aboutir à une proposition de loi présentée à l’Assemblée de la Polynésie.